L’essai encadré, tester sa capacité à reprendre un poste de travail

Encore trop méconnu, l’essai encadré est une modalité innovante pour favoriser le retour en emploi de salariés en arrêt de travail, avec des problèmes de santé.

Cela permet à un collaborateur de tester un poste au sein de son entreprise (actuelle ou dans une autre), tout en étant accompagné. Ce test permet d’évaluer sa capacité à reprendre le travail dans un environnement adapté à son nouvel état de santé.

L’essai encadré est important

Les problèmes de santé peuvent lourdement affecter la possibilité d’une personne à travailler, pesant une sérieuse menace sur sa stabilité professionnelle et financière, voire même sociale.

L’essai encadré permet d’anticiper des situations critiques en aidant les employés à trouver des postes compatibles avec leurs capacités actuelles : en réduisant le risque de désinsertion professionnelle, on permet aux salariés de se réinsérer progressivement dans le monde du travail.

Comment mettre en place l’essai encadré

L’essai encadré est destiné aux salariés en arrêt de travail et repose sur un processus en plusieurs étapes :

  1. Identification des besoins : Le salarié, en concertation avec le médecin du travail ou un autre organisme (service social de l’Assurance maladie, Cap emploi), identifie ses limitations, ainsi que les adaptations nécessaires à son poste de travail. L’essai encadré est mis en place uniquement après une évaluation complète par le service social de l’Assurance maladie et avec l’accord des médecins concernés.
  2. Recherche de poste adapté : Avec l’aide de l’employeur et des équipes du Service de Prévention et de Santé au Travail (anciennement « médecine du travail »), un poste adapté est envisagé dans l’entreprise actuelle ou dans une autre.
  3. Période de test : Le salarié teste ce poste sur une période déterminée, avec le suivi nécessaire pour évaluer sa capacité à occuper ce poste de manière durable. L’essai encadré peut durer jusqu’à 14 jours ouvrables (en continu ou fractionné sur plusieurs périodes). Il peut être renouvelé une fois, pour une durée maximale totale de 28 jours. À noter que le salarié reste en arrêt de travail et garde le bénéfice de ses indemnités journalières.
  4. Évaluation et ajustement : À la fin de cette période, une évaluation est réalisée pour déterminer si le poste convient au salarié ou si des ajustements supplémentaires sont nécessaires, jusqu’à envisager une éventuelle reconversion professionnelle.

Un accompagnement bénéfique à tous

Pour qu’un essai encadré soit efficace, toutes les parties prenantes doivent collaborer ensemble.

Les employeurs doivent être à l’écoute, par exemple à la réorganisation des postes et à l’adaptation des conditions de travail. Le médecin du travail et le service Prévention de la Désinsertion Professionnelle jouent également un rôle incontournable en évaluant les capacités des salariés, avec des propositions d’ajustements.

Par ailleurs, le soutien des collègues est central pour une réintégration réussie : la transparente et la bienveillance permettent d’amener un climat de confiance bénéfique.

Pour les employeurs ou les salariés confrontés à des problèmes de santé, l’essai encadré peut être une véritable opportunité pour une réintégration professionnelle.

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