L'espace adhérent ne sera plus disponible à partir du vendredi 5 avril à midi, jusqu'à la semaine du 22 au 26 avril

Le COVID-19, une opportunité pour interroger les TMS des agents de nettoyage

Les entreprises doivent mettre en place des mesures de prévention permettant d’assurer la sécurité et de protéger la santé de leurs salariés et du public accueilli. Aussi, du fait de la crise sanitaire, le nettoyage et la désinfection des locaux de travail sont renforcés afin de répondre aux exigences actuelles.

Les agents de nettoyage jouent un rôle essentiel dans la lutte contre la propagation du virus. Ces métiers, souvent peu visibles du public, sont des ressources indispensables.

Au quotidien, les agents de nettoyage sont exposés à des risques biologiques, chimiques, des risques de troubles musculo-squelettiques (TMS), de chutes, de risques psycho-sociaux (RPS)… Les nouvelles conditions d’intervention requièrent dès à présent la mise à jour du DUERP et des plans de prévention.

L’ensemble des conditions de réalisation du travail doit être pris en compte. Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont des affections touchant les tissus péri-articulaires (muscles, tendons, nerfs…). Leur apparition chez les salariés doit alerter l’entreprise. Les symptômes (fatigue, gênes, douleurs…) sont évolutifs.

En l’absence d’actions préventives et/ou correctives, les conséquences peuvent être nombreuses et couteuses. En effet, les TMS impactent le salarié (douleur, handicap, perte d’emploi…), l’entreprise (absences, turn-over, taux AT/MP, qualité du travail…), le collectif (augmentation de la charge de travail, conflits…) et la Société (journées de travail perdues).

D’après de nombreuses études, la survenue de TMS est généralement la combinaison de plusieurs facteurs (facteurs biomécaniques, individuels, organisationnels et psychosociaux). Le contexte actuel est susceptible d’engendrer une majoration des risques pour les professionnels de la propreté du fait notamment de :

  • l’augmentation du nombre de tâches à réaliser et de la charge de travail,
  • l’usage de nouveaux procédés (le manque de connaissance peut être une source d’anxiété),
  • du climat anxiogène (peur d’être contaminé).
    Des mesures adaptées à l’activité permettront de diminuer les contraintes physiques ainsi que les facteurs de stress. Voici quelques pistes :
  • Elaborer une procédure de nettoyage claire, l’expliquer et former les agents,
  • Sensibiliser, informer et former sur l’utilisation des produits utilisés (dilution, modalités d’usage des EPI,…)
  • Alléger le plan de nettoyage quand cela est possible (nettoyage des zones prioritairement occupées),
  • Adapter le nombre d’agents et/ou le temps de réalisation à la charge de travail,
  • Etre attentif, à l’écoute des salariés (qui peuvent avoir des craintes pour leur santé et celles de leurs proches…), ré-ajuster les procédures si nécessaire
  • Adapter le matériel de travail aux tâches à effectuer,
  • Tenir compte de la durée et des conditions de déplacements entre les sites
  • Travailler en dehors des heures de présence des occupants des locaux.

Votre service de santé au travail peut vous accompagner dans cette démarche. A cette occasion, nous organisons un webinaire en ligne le jeudi 18 juin à 15h : découvrez toutes les bonnes pratiques pour mener une démarche de prévention efficace. Inscrivez-vous, c’est simple, rapide et gratuit !

A lire aussi