La position assise n’est pas une position naturelle pour le dos.
Par conséquent, avoir un siège avec des caractéristiques satisfaisantes et le régler en fonction de ses besoins, notamment en s’assurant de bien s’adosser contre le dossier, sont des éléments indispensables pour permettre l’adoption d’une posture assise dite de « moindre inconfort ».
Pour autant, même en respectant ces principes généraux, une posture assise prolongée n’est pas recommandée. Alors comment faire ?
La technologie au service de la prévention
Les bureaux réglables en hauteur électriquement se déploient de plus en plus dans les entreprises et permettent d’alterner les postures de travail. Pour autant, ils ne sont pas systématiquement utilisés par les opérateurs qui les possèdent.
Résistance des collaborateurs face au changement ? Peur du regard de l’autre ? Méconnaissance de la présence de cette option ? Manque de communication ?
Voici des exemples de levier pour pallier ces difficultés.
Impliquer : La mise en place de bureaux réglables en hauteur constitue une évolution majeure des conditions de travail. C’est la raison pour laquelle nous vous conseillons d’intégrer vos salariés dans cette démarche. Une phase de test en situation réelle de travail est vivement recommandée.
Communiquer : Il est indispensable que les collaborateurs connaissent les fonctionnalités du bureau, par exemple par la transmission d’une notice d’utilisation.
De plus, alterner les postures est bénéfique pour la santé : diminution des troubles musculosquelettiques, stimulation cardiaque et circulatoire, concentration et meilleure productivité, amélioration des performances cognitives, meilleure satisfaction de la motivation et de l’emploi…
Accompagner : Avoir un équipement performant c’est bien … savoir l’utiliser, c’est mieux. Que ce soit en position assise ou debout, c’est le bureau qui s’ajuste à votre taille.
En position assise
En position debout
Plus sollicitante physiquement que la position assise, nous vous recommandons de limiter le temps passé en position debout à 30 minutes consécutifs.
Une réflexion doit également être menée en télétravail. Le manque d’interaction peut amener les salariés à rester plus longtemps en position assise.
Il est donc nécessaire de mettre en place des stratégies pour bouger : passer ses appels téléphoniques en position debout, ou bien encore utiliser un meuble haut ? Et puis, que ce soit en télétravail ou sur site, pensez aux étirements.
Des solutions alternatives telles que le ballon ou le siège assis/genoux
Ces deux alternatives, parmi d’autres, ont pour objectif de maintenir le dos droit, en respectant la cambrure du dos. Cependant, vous vous retrouvez sans soutien lombaire, ce qui implique un effort musculaire. Cela peut donc induire une fatigue physique voire affecter votre posture de travail. L’utilisation d’un siège de travail doit donc rester majoritaire.
De plus, quelques points de vigilance :
- Gare au risque de chute avec l’utilisation d’un ballon. Et attention, le ballon ne s’ajuste pas à la hauteur du plan de travail. Il existe différentes tailles possibles.
- Une utilisation prolongée d’un siège assis/genoux pourrait devenir gênante à cause des pressions au niveau des genoux.
Et les pauses !
Dès que nous parlons de pauses auprès des collaborateurs, nous entendons souvent : « Je n’ai pas le temps ! » Ou « Vous imaginez ce que va penser mon patron ? »
Et si les pauses nous rendaient plus productifs ?
Etre en pause ne signifie pas nécessairement d’arrêter de travailler. Elles doivent permettent de limiter la fatigue visuelle, de bouger, de s’aérer l’esprit et ainsi de revenir mobilisé à son poste de travail.
Les micropauses visuelles consistent à quitter l’écran des yeux environ 20 secondes toutes les 20 minutes pour regarder au loin (plus de 6m, vers l’extérieur…) afin de soulager les muscles oculaires et diminuer la fatigue visuelle.
Les pauses actives permettent de changer d’activité en alternant les tâches exigeantes visuellement avec d’autres tâches sans écran. Mettez de côté votre smartphone.
Les pauses passives sont nécessaires lorsque l’organisation et la nature des tâches du travailleur ne permettent aucun changement d’activité :
- 5 minutes au moins toutes les heures si les tâches sont intensives,
- 15 minutes toutes les deux heures pour les tâches moins intensives.
L’activité physique
Le ministère des solidarités et de la santé indique que « pour les adultes, il est recommandé de pratiquer trente minutes d’activité physique développant l’aptitude cardio-respiratoire d’intensité modérée à élevée, au moins cinq jours par semaine, en évitant de rester deux jours consécutifs sans pratiquer ».
Et si vous changiez votre manière de vous déplacer au travail ? Avez-vous envisagé de venir au travail à vélo ? où même à pied ? 30 minutes par jour, ça peut paraître beaucoup mais l’activité physique est partout : commencez par des objectifs atteignables. Marcher 7000 pas par jour serait suffisant pour vivre plus longtemps et en meilleure santé.
Finalement, et si on bougeait autrement ?