Le risque routier en période hivernale

Le risque routier professionnel représente environ 3 % des accidents du travail, toutes causes confondues, et plus de 20 % de l’ensemble des accidents mortels dans ce même cadre.

Les conditions météorologiques difficiles rencontrées en hiver nécessitent un rappel auprès des salariés des précautions de circulation à prendre.

Une vigilance accrue est en effet essentielle pour permettre à chacun de mieux appréhender les difficultés de la route, en période hivernale.

Il est important de respecter des règles de sécurité. Pluie, neige ou verglas rendent la conduite dangereuse et les distances de sécurité doivent impérativement être augmentées en conséquence. Sur chaussée humide, la distance d’arrêt d’un véhicule est pratiquement multipliée par deux. Les limitations de vitesse sont donc abaissées par temps de pluie, à :

  • 110 km/h sur autoroutes,
  • 100 km/h sur routes à chaussées séparées,
  • 80 km/h sur les autres routes,

Elles demeurent toutefois fixées à 50 km/h, en ville.

Par ailleurs, lorsque la visibilité est dans tous les cas inférieure à 50 mètres, la vitesse ne doit pas excéder 50 km/h.

Avant le départ 

  • S’informer et rester informé des conditions météorologiques et de circulation.
  • Contrôler l’état général (régulièrement) de son véhicule : pression des pneus, essuie-glaces, éclairage (changement des ampoules par paire), batterie, niveaux d’eau, du lave-glace et d’huile, protection antigel du circuit de refroidissement (l’eau ajoutée l’été peut geler l’hiver).

Des accessoires complémentaires sont conseillés :

  • lave-glace antigel (qui supporte des baisses de température jusqu’à -25 °C),
  • bombe de dégivrage des serrures,
  • lampe de poche, gants et chiffons,
  • raclette, balayette

Le sel répandu sur les routes, au cours de l’hiver, peut être corrosif. Il est donc nécessaire de laver régulièrement sa voiture durant cette période.

La qualité des pneus est également un élément essentiel de sécurité, en hiver. Pendant cette période, il est préférable d’équiper son véhicule de pneus hiver (avec gomme et sculptures adaptées) ou de disposer de chaînes, dans les régions les plus à risque.

D’une façon générale, la pression des pneus doit être vérifiée une fois par mois. Il est préférable que les pneus soient bien gonflés plutôt qu’insuffisamment. Dans ce second cas, ils risquent d’éclater.

Durant le trajet

  • réduire sa vitesse (par mauvais temps, plus de six accidents sur dix sont dus à une vitesse inadaptée),
  • augmenter les distances de sécurité,
  • se rendre visibles en allumant vos feux de croisement ou d’anti-brouillard
  • anticiper les risques,
  • laisser la priorité aux chasse-neige et engins de salage et circuler dans leurs traces, sans chercher à les dépasser,
  • faire des pauses régulièrement, au moins toutes les 2 heures. Des conditions de circulation difficiles peuvent accentuer la fatigue au volant.

Favoriser un état de vigilance : Ne pas surchauffer l’habitacle (risque d’endormissement). Il est nécessaire d’aérer la voiture régulièrement, et de porter des vêtements non encombrants pouvant réduir les capacités de réaction.

Conseils

Afin de sensibiliser les salariés à la conduite sur neige, sur piste glissante, ou de façon plus générale à la conduite en hiver, il est conseillé de leur faire suivre un stage ou une formation à la conduite

Par mauvais temps, il convient de limiter au maximum les déplacements et de s’organiser en conséquence pour limiter les trajets.

L’anticipation est la clé d’une conduite sécuritaire. En ce sens, la formation du personnel est une notion fondamentale. La prise en considération de l’analyse du risque routier hivernal et des actions de prévention à mettre en place est impérative dans le cadre du document unique d’évaluation des risques professionnels.

La prudence requise au volant de votre véhicule doit être accrue en hiver : le froid et les intempéries créent des conditions de conduite souvent extrêmes qui nécessitent une vigilance de tous les instants.

A lire aussi