Horaires atypiques - mobile

Près de 2 salariés sur 3 travaillent en horaires atypiques. Selon une étude DARES, 19% des Français travaillent de nuit ou en fin de semaine, 17,5% à temps partiel, 10% de façon occasionnelle et 10% ont des horaires longs et flexibles.

DĂ©finition des horaires atypiques

Les horaires atypiques reprĂ©sentent tout ce qui se dĂ©marque des horaires dits “normaux” (travail du lundi au vendredi, de 7h Ă  20h, avec 2 jours de repos successifs) : travail postĂ©, de nuit, fin de semaine (week-end), horaires variables, semaines irrĂ©gulières, heures supplĂ©mentaires, travail morcelĂ© (coupures dans la journĂ©e).

Le travail de nuit est précisément définit par l’article L.3122-29 comme étant “tout travail ayant lieu entre 21 h et 6 h”. Est considéré comme travailleur de nuit tout travailleur qui (art. L.3122-31) :

  • Effectue habituellement au moins trois heures de travail quotidien pendant ces pĂ©riodes, au moins deux fois par semaine,
  • OU accomplit un nombre minimal d’heures de travail de nuit pendant une pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence fixĂ©e par une convention ou un accord collectif de travail Ă©tendu En l’absence de convention ou d’accord, le travailleur de nuit est dĂ©fini rĂ©glementairement comme celui qui accomplit 270 heures sur une pĂ©riode de douze mois consĂ©cutifs.

Conséquences sur la santé

Le travail en horaires atypiques désynchronise les rythmes biologiques, le comportement alimentaire et social, ce qui provoque troubles fonctionnels et pathologies variées :

  • Insomnie et somnolence sont les premiers signes Ă  apparaĂ®tre, avec pour consĂ©quence des troubles de l’humeur, pouvant aller jusqu’à la dĂ©pression ; la cellule familiale subit ces altĂ©rations quand de tels horaires ne sont pas choisis.
  • Perturbations digestives, surpoids et risques cardio-vasculaires font Ă©galement partie de ce cortège de troubles d’autant plus problĂ©matiques qu’il peut enclencher la spirale de l’addiction au tabac, Ă  l’alcool et aux substances psychoactives, pour « tenir le coup ».

Les troubles liés à ce mode d’organisation du travail réduisent la vigilance et augmentent la probabilité d’erreurs et d’accidents sur le lieu de travail, mettant en jeu la responsabilité de l’employeur et la performance même de l’entreprise.

Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classĂ© en 2007, le travail en horaires dĂ©calĂ©s comme Â« probablement cancĂ©rogène pour l’homme ».

Quelles recommandations

L’acceptation des horaires atypiques par les salariés doit être une priorité, principalement pour les conséquences sociales d’un décalage du rythme de vie.

Voici quelques conseils donnés par l’INRS :

  • Permettre aux salariĂ©s d’anticiper leur planning,
  • PrĂ©voir des marges de manĹ“uvre pour les Ă©changes d’horaires entre salariĂ©s,
  • Faciliter l’articulation des temps de travail avec l’exercice des responsabilitĂ©s familiales et sociales,
  • S’assurer que les horaires de poste (dĂ©but et fin) sont compatibles avec les horaires de transport en commun,
  • Rendre possible le retour en horaires classiques,
  • Organiser les temps de pause, surtout pendant le travail de nuit,
  • ĂŠtre attentif Ă  rompre l’isolement des salariĂ©s concernĂ©s et la monotonie des tâches qui leur sont confiĂ©es,
  • En cas de rotation des postes, prĂ©voir du temps pour les transmissions d’une Ă©quipe Ă  l’autre,
  • ĂŠtre attentif aux ambiances physiques de travail telles que la tempĂ©rature et la lumière,
  • Informer les salariĂ©s des effets du travail en horaires atypiques,
  • Organiser le suivi des indicateurs concernant la santĂ© des travailleurs, l’ambiance de travail et l’absentĂ©isme.

Le médecin du travail joue aussi un rôle central dans le suivi de la santé du salarié, dont des conseils sur l’hygiène de vie.

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