Encore des doutes sur la vaccination ?

Des débats existent sur la pertinence des vaccins contre la COVID-19 et nous pensons que toutes les opinions doivent être respectées. Des échanges sains et constructifs sont bénéfiques à toute la société, nos équipes sont dans cette démarche d’écoute auprès des personnes réticentes à la vaccination.

Comment agissent les vaccins à ARN messager, et pourquoi sont-ils sans danger ?

Les vaccins à ARN messager ne contiennent pas le virus, ils ne peuvent donc pas donner la COVID-19. De plus, ces vaccins n’affectent pas, n’interagissent pas et n’altèrent pas notre ADN de quelque manière que ce soit, car l’ARN messager ne pénètre pas dans le noyau de nos cellules. Ils utilisent la réponse de défense naturelle du corps et permettent la production d’anticorps.

L’ARN injecté via le vaccin contre la Covid-19 n’a aucun risque de transformer notre génome ou d’être transmis à notre descendance, dans la mesure où il pénètre dans le cytoplasme des cellules, mais pas dans le noyau.

Cette donnée est confirmée par 30 ans de recherche plus générale en laboratoire sur les vaccins à acides nucléiques, qui confirment que les molécules d’ARN du vaccin ne se retrouvent jamais dans le noyau. Or, c’est dans ce noyau cellulaire que se situe notre matériel génétique.

Par ailleurs, l’injection est locale et les cellules qui reçoivent l’ARN codant la protéine Spike sont principalement des cellules immunitaires: en aucun cas l’ARN ne va jusqu’aux cellules des organes reproducteurs. Il ne peut donc pas être transmis d’une génération à l’autre.

Enfin, l’ARN étranger injecté est instable et ne reste donc pas longtemps dans l’organisme : il produit juste ce qu’il faut de protéine Spike pour entraîner le système immunitaire à réagir en cas d’infection « naturelle » par le virus, avant d’être éliminé. Les virus à ARN (Sars-Cov2 (de la Covid-19), rougeole, hépatite C, grippe, poliomyélite, Ebola) eux rentrent dans nos cellules pour s’y répliquer, puis disséminer et avoir un impact plus ou moins grave sur notre santé.

Le vaccin est-il toujours pertinent pour lutter contre les variants ?

L’émergence de variants plus contagieux doit conduire à des couvertures vaccinales très élevées si l’on veut réduire le risque de voir se développer une surcharge hospitalière et de nombreux décès.

Les variants Delta restaient sensibles aux vaccins disponibles pour les formes graves (>90%), mais 2 doses étaient nécessaires et une baisse de l’efficacité dans le temps était observée pour les formes moins sévères et la transmission.

Cependant, des formes graves avaient été rapportées chez des sujets, essentiellement âgés avec comorbidités, ayant reçu deux doses de vaccins, ceci suscitant la nécessité d’un booster au moins pour les plus fragiles.

Les variants Omicron changent la donne : outre la plus grande transmissibilité, les deux doses du schéma vaccinal initial n’exercent pas ou peu d’effet neutralisant. Seule la dose de rappel atteint (et largement) cet objectif. Ceci confirme que cette dose, non seulement permet d’obtenir des taux d’anticorps plus élevés mais aussi des anticorps plus efficaces. La grande transmissibilité des variants Omicron plaide pour une plus forte transmission « air », d’où la nécessité de conserver les mesures barrières.

La dose de rappel augmente la réponse immunitaire en augmentant le taux d’anticorps. Ceci est maintenant démontré après la troisième dose de Comirnaty® Pfizer-BioNTech administré 6 mois après le schéma initial : les taux d’anticorps sont 5 à 6 fois plus haut qu’après la deuxième dose.

La diminution du taux des anticorps est plus lente qu’après la primo-vaccination. La vaccination est efficace à plus de 90 % pour réduire les formes graves de Covid-19 (hospitalisation et décès au cours d’une hospitalisation pour Covid-19).

Les études récentes montrent une baisse de l’efficacité progressive à partir du 3ème mois de tous les vaccins, vis à vis de l’infection et les formes symptomatiques, l’efficacité contre les formes graves restant à un niveau relativement élevé, quel que soit le vaccin administré.

Cependant, l’administration d’une dose de rappel permet une réduction de 90% de la mortalité associée à la Covid-19 comparativement aux adultes n’ayant pas eu de rappel.

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