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Substances psychoactives et travail

Une enquête de l’Institut national de prévention et d’éducation à la santé (INPES) sur la consommation de substances psychoactives (tabac, alcool, cannabis, cocaïne…) en milieu professionnel a été réalisée en 2010 auprès de 27000 personnes dont environ 15000 actifs.

Parmi les plus gros consommateurs de substances psychoactives, on retrouve les métiers de la construction, de l’hôtellerie-restauration, de l’agriculture et de la pêche, du transport et des arts et spectacles. Les secteurs les plus épargnés sont l’administration publique, l’enseignement, le milieu de la santé et de l’action sociale, et les activités de services des ménages.

L’alcool est la substance la plus consommée en milieu professionnel. Les consommations ponctuelles importantes (six verres ou plus en une seule occasion au moins une fois par mois) touchent 32,7 % des salariés de la construction, devant les secteurs de l’agriculture et de la pêche (30,7 %), de l’hébergement et de la restauration (26,9 %), de l’industrie et du commerce (26,2 %) et des transports (24,2%). Cette proportion s’établit à 19,2 % pour l’ensemble de la population active.

Le secteur des arts et spectacles arrive en tête pour l’usage de cannabis. La cocaïne a été consommée au moins une fois dans leur vie par 9,8% des représentants du secteur des arts et spectacles, 9,2% de ceux de l’hôtellerie-restauration, 6,9% de l’information-communication, 5,6% de la construction, contre 3,8% par l’ensemble des actifs.

L’enquête n’éclaircit pas les causes des conduites addictives selon les secteurs : malaise professionnel, stress, recherche de stimulation et de performance, habitudes de socialisation ? Plus de 36,2% des fumeurs réguliers, 9,3% des consommateurs d’alcool et 13,2% des usagers du cannabis reconnaissent avoir augmenté leur consommation au cours des 12 derniers mois en raison de problèmes liés au travail ou à leur situation professionnelle.

Le renforcement de ces conduites addictives apparaît significativement plus important chez les chômeurs que chez les actifs occupés. L’exercice d’une activité professionnelle apparaît ainsi comme un facteur protecteur de consommation. L’entrée dans le monde du travail est souvent l’élément déclencheur d’un abandon des consommations de substances psychoactives pour une majorité d’usagers réguliers durant leur jeunesse. La Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) édite un guide de prévention des risques liés à l’usage des substances psychoactives au travail.

Ce guide précise la responsabilité et les modalités d’action d’un employeur. Il rappelle que seul le médecin du travail peut décider de l’opportunité de pratiquer un dépistage biologique de consommation de drogues.

Informations sur les drogues illicites (effets immédiats et à long terme).

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